vendredi 23 décembre 2016

Vaudevilles et vielle à roue : pensez-y !

Les Vaudevilles, si nombreux, dans tous les coins et recoins de la société du XVIIIème, de la Cour du roi aux cours des quartiers de Paris, fournissent une importante source de mélodies pour la vielle à l'époque baroque. Bon nombre de recueils imprimés se trouvent sur http://gallica.bnf.fr. Les manuscrits pour la vielle, comme celui de la Marquise de Vibraye (Ms. 413 - Médiathèques du Mans) ou son "frère" le manuscrit ex-bibliothèque Stapfer du Château de Talcy, en regorgent : un répertoire qu'appréciaient les "amateurs".
Des choses intéressantes à propos de cette création d'Atys en Folie.
Et une autre ressource : le Centre d’Études des Théâtres de la Foire et de la Comédie-Italienne, rattaché à l'Université de Nantes : http://cethefi.org

Photos des répétitions sur la page Facebook du Centre de musique baroque de Versailles

Site Atys en Folie

mercredi 23 novembre 2016

L'organistrum décrypté

Remarquable présentation par Giuseppe Severini de l'organistrum du Porche de la Gloire de Saint Jacques de Compostelle par Giuseppe Severini, samedi dernier à Vanves - colloque des Journées de la musique ancienne : "L'organistrum décrypté"
Je vous invite à la lire son article.
http://www.secolibui.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=28:organistrum&Itemid=67

vendredi 18 novembre 2016

Gallica news

Nouvelle mise en ligne sur le site Gallica - BNF :
Premier oeuvre contenant six suites de pièces pour la musette ou  vielle avec la basse-continue qui convienent aux flûtes et hautbois... / par M.r Prieur ; gravé par De Gland - 1735 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3138428.r=vielle?rk=21459;2



Musicos d'antan

Dans ce même Almanach forain ou les Différens spectacles des boulevards et des foires de Paris pour 1773, on trouve une définition encore jamais rencontrée : Musicos ! musicaux ?? music-hall ? musique-eau (improbable !..)


Dans la famille des viellistes, voici le Singe !...

L'Almanach forain ou les Différens spectacles des boulevards et des foires de Paris pour 1773 nous présente un bien curieux vielliste : un singe !


C'était sans compter avec la rouerie du montreur d'animaux qui avait utilisé le subterfuge d'un mécanisme décrit plus loin dans cette anecdote.
La vielle organisée était sans doute un bel automate, capable de donner l'illusion d'un jeu de vielle, sans vielleux !

jeudi 10 novembre 2016

Vive la Gammographie !

Relevons dans les "Tablettes royales de renommée" pour l'année 1786, de Mathurin Roze de Chantoiseau, l'innovation technologique au service du musicien : le Gammographe !

lundi 7 novembre 2016

Un flûtiste averti en vaut deux ??

Dans sa Méthode raisonnée pour apprendre à joüer aisément de flûte traversière - 1770, Michel Corrette met en garde les flûtistes contre les mauvaises fréquentations que sont les musettes et les vielles ....

AVIS,
Il faut éviter autant qu'il sera possible dans les commencemens de faire de la Musique avec les Musettes et Vielles : ces sortes d'instrumens d'une modulation bornée, gâtent l'oreille n'étant jamais d'accord et sauvant toujours mal de Dissonances : de plus de jouant qu'en Ut, qui est le ton le plus sourd de la Flûte.


mardi 1 novembre 2016

Charpentier et Danguy font danser les Bernards....

Dans le chansonnier Maurepas-Clairembault, à l'année 1733, le rimeur a ironisé sur le vielliste Danguy et son compère à la musette Charpentier. Ceux-ci s'élèvent à jouer pour leurs Majestés royales, mais s'abaissent à jouer pour les "enrichis récemment", à l'image du ministre Samuel Bernard... 
Ancienne pratique, sans cesse réactualisée....
La note 1. de Maurepas précise : Deux parfaits joueurs de musettes et de vielles

vendredi 21 octobre 2016

Le site vielle-baroque.fr vous écoute

Afin de préparer au mieux notamment l'interface de navigation du site vielle-baroque.fr, et de privilégier davantage certains contenus par rapport à d'autres, ce sondage permettra de mieux connaître les attentes des viellistes.
Merci d'y porter votre attention et de compléter avec vos réponses



jeudi 20 octobre 2016

Vers exquis

De M. M..... de Paris, à Madame ***** qui joue très bien de la vielle
Mercure de France - janvier 1754 - p.52


mardi 18 octobre 2016

Les illustres Danguy

Danguy, parfois orthographié Dangui ou Denguy : un nom qui évoque la virtuosité de la vielle à l'époque baroque. Et la notoriété de cet instrument : l'illustre Danguy.

Danguy est cité à de multiples circonstances. Notamment par Joseph Bodin de Boismortier qui lui dédicace sa 77ème oeuvre, Baptiste Dupuits en 1741dans l'avertissement de l'édition d'une sonate pour vielle et clavecin, en 1742 Naudot pour la dédicace de sa 17ème oeuvre, etc..
Il est célébré en 1742 par Christophe Lemenu de Saint Philbert dans sa cantine "La Vielle".
Le Duc de Luynes, dans ses mémoires, témoigne d'une soiréee où Danguy à la vielle et Charpentier à la musette jouent pour la Reine en février 1744. Ces deux compères se feront entendre au Concert Spirituel à plusieurs reprises pour interpréter des Noëls de Michel Corrette. Ils se produisent aussi à un concert donné par Rameau chez Monsieur de la Pouplinière, célèbre mécène musical.

Mais, à ce jour, on ne connaît aucun détail sur ce personnage emblématique. Qui était-il ? Bien sûr comment jouait-il qui lui valût sa réputation ? Quels furent ses élèves ? Autant de questions dont les réponses nous permettraient de comprendre mieux la vielle à roue au 18ème siècle.

Cependant, un premier indice attire notre attention : dans la préface de sa 17ème oeuvre de 1741, Jean-Christophe Naudot dédicace ces sonates pour la vielle à "Monsieur Danguy l'Aisne".
Il y aurait donc un cadet s'il s'agit de frères, ou un "le jeune" s'il s'agit d'un père.

Quelle surprise en découvrant dans le Journal du Citoyen (sorte de Bottin avant la lettre) de 1754, p.175 la mention, parmi les maîtres particuliers d'instruments à Paris, de Danguy frères.

Des maîtres de vielle. Mais ces "Danguy frères" sont ils le Danguy des années 1740 et un (ou plusieurs) frère(s)s, ou bien des fils de ce Danguy ?
Ce qui est certain, le Danguy de "première génération" a eu une fille, la Demoiselle Danguy, chanteuse au Théâtre des Italiens en 1767. Ainsi qu'une seconde fille, Madame Content, femme du premier architecte du Duc d'Orléans.
"Nous sommes filles d'un homme à talent" écrit Mademoiselle Danguy à sa soeur le 25 juillet 1767, dans une affaire de famille où l'on se "crêpe le chignon". (nous y reviendrons !)

Quant aux frères Danguy, aucune certitude à ce jour. L'hypothèse la plus plausible serait qu'il s'agit des fils de l' "illustre Danguy" qui se fit entendre de la Reine et de la Cour.
Jusqu'à preuve du contraire ....

samedi 15 octobre 2016

M.D'laine, Danguy : du beau monde pour la vielle

La presse musicale parisienne de 1773, 1775 et 1776 nous renseigne sur l'adresse de ce mystérieux vielliste et luthier :
en 1773, il réside rue Saint-Honoré, près de la rue du Four, chez le Ferblantier (Journal de Musique 1773 n°4)
en 1775 : rue Saint-Honoré, vis-à-vis la Barrière des Sergens, chez un Layetier (Almanach musical 1775 – p.130)


en 1776 : même adresse (Almanach musical 1776 – p.155)




Le logeur, marchand de fer blanc était devenu marchand de layette entre temps !
Mention publicitaire dans ce "bottin" des professionnels parisiens : "Il a perfectionné la vielle, et lui a donné un son ressemblant à celui du violon" (voir notre article précédent en référence - Journal de musique – 1773 n°4 p.77-78)


Les deux articles ci-dessus mentionnent comme joueur de vielle M. Danguy, ou Dangui, rue Bourg-l'Abbé. Attestant qu'il n'est pas décédé. Ou bien qu'ils ne sont pas décédés...  car il y avait au moins deux Danguy joueurs de vielle en 1754 !.....
Nous y reviendrons...

M. D'laine, luthier, honoré par l'Académie Royale des Sciences en 1773

Nous connaissons peu de choses sur ce M. D'laine, luthier, en l'état actuel de nos recherches.
C'est un maître de vielle (entendons virtuose et professeur) et luthier comme en témoigne un article de 1773.
Il exerce à Paris, aux adresses répertoriées :
en 1773 : rue Saint-Honoré, près de la rue du Four, chez le Ferblantier (Journal de Musique 1773 n°4)
en 1775 : rue Saint-Honoré, vis-à-vis la Barrière des Sergens, chez un Layetier (Almanach musical 1775)
Sylvette Milliot ne le cite pas dans son ouvrage de référence " La lutherie parisienne au XVIIIème"

Cet article, tiré du Journal de musique – 1773 n°4 p.77-78, présente une innovation que bien des vielleux ont souhaité : un système de "débrayage" des bourdons, qui vraisemblablement les éloigne de la roue par une manipulation simple. Laquelle ?



dimanche 9 octobre 2016

Les Louvet - une famille de luthiers au 18ème siècle


Un bel article de Françoise et Daniel Sinier de Ridder dans la dernière livraison de Trad Mag n°169, septembre-octobre 2016 :
Les Louvet, luthiers de vielle à roue tout au long du 18ème siècle.
Georges, Pierre, Jean, Jean-Pierre, Alexandre-Victor : une famille a découvrir, encore des pistes à explorer.
Présentation très intéressante de cette lignée de luthiers qui ont contribué à porter la vielle à la perfection organologie, au service d'un répertoire.
Merci aux auteurs !...

https://www.facebook.com/TRAD-Magazine-104788899865985/?hc_ref=PAGES_TIMELINE


mardi 27 septembre 2016

Ici, on raccommode les vielles...

"Raccommoder un instrument" : expression que l'on trouve souvent au XVIIIème siècle, que notre vocable "restaurer" a remplacée.
Un luthier de Limoges propose de le faire, dans cette annonce tirée de la Feuille hebdomadaire de la généralité de Limoges du mercredi 29 septembre 1784.
On pourrait, bien sûr, trouver bien d'autres exemples !
source : gallica.bnf.fr

Vielle Pierre Louvet raccommodée par Pajot Fils

jeudi 22 septembre 2016

Facebook a de la ressource !

Commençons par le commencement : vous cherchez de la musique baroque, écrite pour une ou deux vielles, propre à lire, en clé de sol 2ème ligne ! 
La bonne adresse est sur Facebook : des gens qui font un superbe travail d'édition partageuse : qu'ils soient félicités et remerciés !

https://www.facebook.com/Le-baroque-pour-les-nuls-355758417918409/

Et pour poursuivre : l'iconographie de de la vielle et de la musette de cour en deux pages Facebook. 
Là aussi, bravo et merci !
On en veut encore.... !
https://www.facebook.com/Iconographie-de-la-vielle-à-roue…/…
https://www.facebook.com/Iconographie-de-la-musette-16091…/…


dimanche 18 septembre 2016

Une leçon de musique au château de Chambray

Nicolas Chédeville (1705-1782) : Les Idées françoises ou les Délices de Chambray, pour deux musettes, vielles, flutes, hautbois et violons... Oeuvre Xe 
Éditeurs : Mme Boivin (Paris)  -  Le Clerc (Paris)
"A Madame la Comtesse de Lannion" 
Dédicace de l'oeuvre à la comtesse de Lannion
Document gallica.bnf.fr

Habitant tout près de Lannion, où le souvenir de la famille des comtes de Lannion est toujours vivant dans le château de Cruguil, cette dédicace en couverture de l'édition ne pouvait manquer de m'engager à m'intéresser de près à cette oeuvre de Nicolas Chédeville dit Le Cadet.
Lannion (22) - Chateau de Cruguil, demeure des Comtes de Lannion

Un des nombreux recueils de pièces pour la musette ou pour la vielle, composé au coeur de la période dorée de la vielle baroque.
Son titre évoque un château : celui de Chambray, dans l'Eure, près de Vernon, à cette époque propriété de la famille de Clermont-Tonnerre, depuis 1688, jusqu'à la mort de Philippe de Clermont-Tonnerre où il devient par héritage filial propriété de son gendre, le marquis de Lannion.
Château de Chambray (27), demeure des Clermont-Tonnerre de 1688 à 1751,
puis du Comte et de la Comtesse de Lannion
La dédicataire de la partition est Marie-Charlotte de Clermont-Tonnerre, née le 21 août 1521, fille de Philippe, comte de Clermont-Tonnerre (1674-1751) et de Geneviève de Roye de La Rochefoucauld (1691-1745), Mlle de Blanzac, dame de compagnie de la Duchesse d'Orléans.
Marie-Charlotte épouse en 1738 Hyacinthe Gaëtan (Cajetan) de Lannion, comte et marquis de Lannion, baron de Malestroit, Chevalier du Saint-Esprit (1719-1762).
Hyacinthe de Lannion sera gouverneur de l'île de Mahon aux Baléares où il mourra le 2 octobre 1762. Il est le dernier mâle de la famille de Lannion.
De leur union naissent deux filles : Félicité de Lannion (1745-1830) et Pulchérie de Lannion (1747-?)

Marie-Charlotte n'échappe pas à une éducation dans laquelle les arts et surtout la musique prennent une part important.  La proximité de sa mère avec la Duchesse d'Orléans, épouse du Régent n'est sans pas pas étrangère à cette prédilection musicale : on pratiquait beaucoup la musique dans l'entourage du Régent, lu-même compositeur qui co-signa des opéras. Et la cour du Régent, s'abandonnant à la frivolité après les années d'austérité imposées par Louis XIV et Madame de Maintenon, trouve dans les musiques pastorales, dans la pratique des instruments champêtres (musette et vielle à roue), les véhicules de l'émancipation légère, voire libertine.

L'observation minutieuse de la couverture nous donne un certain nombre d'indices historiques.

Couverture des Délices de Chambray
Document gallica.bnf.fr
Extrait de la couverture des Délices de Chambray
Document gallica.bnf.fr

Nous assistons à une leçon de musique, de musette de cour plus précisément.
Les Chédeville et les Hotteterre, familles du village de La Boussey-Couture, non loin de Chambray, se sont fait une spécialité de cet instrument dont l'engouement s'est répandu dans la noblesse entre 1715 et 1775 environ. Conjointement à la vielle à roue, la musette suscite une fièvre de compositions. Près de trois cents oeuvres sont écrites pour ces deux instruments, qui trouvent aussi leur place sur la scène de l'opéra.

Le maître de musique, Nicolas Chédeville, et son élève Comtesse de Lannion, sont placés sour la bonne garde d'un ecclésiastique, un "abbé de cour", pour la bienséance et l'honneur de Madame. En 1745, elle est enceinte ou jeune accouchée de Félicité de Lannion.
Celui-ci montre du doigt l'arbre à gauche : ne serait-ce pas un cyprès ou un thuya, symboles de vie, et donc de la naissance ? Ou un bouleau, symbole de pureté ?
Bien que dressé en quelques traits, le portrait de la Comtesse de Lannion ressemble étonnamment au tableau conservé par les descendants de la famille de Lannion, qui ont bien voulu me le communiquer
Alors, le portrait de musicien serait-il bien celui de Chédeville ? Le portrait de Grimou dans lequel une tradition familiale a cru voir Nicolas Cheville, est-il vraiment ceux du musicien, ou bien cette représentation est-elle plus crédible : c'était le questionnement de Jean-Christophe Maillard lorsque je lui ai présenté de document.
Portrait, d'homme par Grimou (1678-1733) (Coll. particulière) : celui de Nicolas Chédeville, selon la famille 
Le parc du château, tel qu'il apparaît sur cette couverture, n'est pas un paysage idéalisé. Tout y est criant de vérité :
- le château, en trois corps, avec ses hauts toits
- le parc, dessiné à la confluence de deux bras de l'Eure, sur une presqu'île
- l'éminence sur laquelle se déroule la leçon de musique, et qui donne une vue dominante sur le domaine de Chambray
Les cartes postales et un petit tour sur Google Maps nous donnent l'état actuel du Parc, dont seuls les parterres à la française ont disparu.
Le Château de Chambray et la vallée de l'Eure
Extrait de Google Maps
Des indices, une histoire, des personnages, et en tournant les pages la musique du compositeur se révèle en pleine harmonie avec tout ce qui est exposé dès la couverture.
En ouvrant la partition, on peut interpréter les titres, bien qu'assez conventionnels dans cette musique du songe arcadien, et y retrouver des éléments à mettre en regard du contexte : 

  • L'Isle Enchantée : le château se trouve en situation péninsulaire, maintenant presque-île avec cet étang. Ou évocation de la célèbre fête des Plaisirs de l'Ile Enchantée donnée par Louis XIV en 1664, dans le cadre qui allait devenir le château de Versailles que nous connaissons aujourd'hui ?
  • Les Cascades : le cours de l'Eure et de cet affluent ou bras, devaient animer les jardins
  • La Nappe d'eau : préfiguration de l'étang, à moins qu'il n'existât déjà
  • La Chartreuse : dans un autre château, tout proche (Gouville), aujourd'hui Lycée agricole, Nicolas François de Chambray fait édifier une petite chartreuse en 1740
  • Les Jumeaux : attente d'une naissance de jumeaux ? 
  • Les Lutins, Les Lutines, qui s'égayent dans le Bosquet de Flore, pages 10 à 12
  • Le peuple blanc : référence à la couleur d'un alignement de peupliers (argentés) que l'on voit en bordure de rivière sur la couverture ? à l'arbre que l'abbé semble montrer du doigt ? ou aux deux troncs blancs qui encadrent la gravure à droite et à gauche ?
  • La voûte verte : on voit en arrière-plan des voûtes de charmilles taillées
  • La Feste de village - Les paysannes de Chambray - Les petits bergers : le village se distingue en arrière-plan, en haut à gauche
  • Le confessionnal : référence à cet "abbé de cour" ou confesseur de Marie-Charlotte, présent à la leçon de musique
  • La Palais du Soleil : le massif circulaire du jardin ??
  • L'observatoire : serait-ce cette position élevée sur laquelle le graveur a placé les personnages qui dominent le château. Ou bien la gloriette au coin des voûtes de charmilles de l'autre côté de la rivière
  • Le palmail : un jeu auquel la comtesse encore très jeune devait s'adonner avec sa compagnie
  • La loure curiale : insistance sur un abbé un peu trop présent ... ? double sens ... ? ou référence à la Cour et ses obligations empesées ?


Une partition riche en anecdotes, en sous-entendus, en symboles.
Prenons notre vielle sur les genoux, et jouons cette belle musique, sous les fraîcheurs des feuillages de Chambray.

Partition disponible sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9010088x

Ou bien à feuilleter ici 





Le retour de la vielle baroque...

Après plus d'un siècle d'oubli (ou de "purgatoire"..?), le répertoire baroque pour la vielle à roue est remis à l'honneur à partir de 1895 par Laurent Grillet (1851-1901).
Fils d'un joueur de vielle établi en Saône et et Loire, ancien de la Grande Armée, Laurent Grillet naît en Berry, et est très tôt formé à la musique par son père.
Sa carrière musicale lui fait parcourir les Orphéons, les cabarets, les Folies Bergères dont il devient le chef d'orchestre. Les frontières entre musique légère et musique savante sont souples pour qui sait concilier les genres et interroger les répertoires.
L'occasion d'acquérir une vielle Pierre Louvet du XVIIIème chez un antiquaire parisien lui permet de concilier sa culture musicale et l'instrument paternel : il devient membre de la Société des Instruments Anciens, prémisse du regain d'intérêt pour les compositeurs de la Renaissance et du Baroque, bientôt suivi par la Schola Cantorum notamment.
Pour pousuivre :
  • Jean-François Chassaing : Laurent Grillet (1851-1901) : du traditionnel au baroque par Jenzat et Paris, Trad Magazine. n°90, juillet-août 2003 
  • Jean-François Heintzen - Musiques discrètes et société : les pratiques musicales des milieux populaires, à travers le regard de l'autorité, dans les provinces du centre de la France, XVIIIe-XIXe siècles, Thèse de Doctorat d'Histoire, , pp.532-53, Université Clermont 2, 2007
  •  Eugène de Bricqueville : Notice historique sur la vielle, in Bulletin français de la Société Internationale de Musicologie, p.754, n°8 et 9, Août-septembre 1909, Paris
  • Laurent Grillet : Les Ancêtres du violon et du violoncelle. Les luthiers et les fabricants d'archets, Éditeur :  Charles Schmid (Paris),1901

La Société des Instruments Anciens - 1895

 Portrait de Grillet Père en 1896

Laurent Grillet - Polka pour orchestre "Footit et Chocolat" - 1899
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k312718x

jeudi 15 septembre 2016

Comment c'est fait ? Les cordes en boyau

La fabrication (moderne) des cordes en boyau, en images (et en anglais !)


mercredi 14 septembre 2016

Fabrication des cordes en boyau

Dans le Journal de Musique – Tome 3 - 1777/1, on trouve aux pages 11 et 12 une description de la "Méthode suivie à Naples pour la fabrication des cordes de violons. 
Elle reprend en la résumant la description faite par Jérôme de La Lande dans son "Voyage d'Italie" - édition de 1786, pages 514 à 519




Hommages

On ne peut pas entreprendre un travail de publication et de recherche sur la vielle à l'époque baroque sans commencer par rendre hommage à deux auteurs disparus : 
Jean-Christophe Maillard, décédé en juillet 2105 : 
Docteur en musicologie, avec une thèse sur "Le répertoire pastoral et populaire français baroque pour instruments à vent", il fut l'un des rares spécialistes de la musette de cour. Les répertoires de la musette de cour et de la vielle se croisent tout au long de la période de prédilection de ces instruments pastoraux

Paul Fustier, décédé en mars 2016 :
Docteur en Musicologie, avec une thèse sur "La vielle à roue dans la musique baroque française  - Instrument de musique, objet mythique, objet fantasmé ?", il a fait partager ses recherches dans un ouvrage largement salué. Vous trouverez également d'autres publications sur le site qui est resté ouvert.

Site de Paul Fustier

Thèse de Paul Fustier


Ouverture du blog vielle-baroque

Ce blog est destiné à faire partager ma passion pour la vielle baroque, et les nombreuses recherches que j'ai effectuées, et que je continue.
Vous y trouverez peu à peu des articles concernant le répertoire pour la vielle au XVIIIème siècle, les techniques de jeu, la lutherie, la présence de la vielle dans les arts, les références historiques, les compositeurs, la danse au XVIIIème, etc...
Bonne lecture, et surtout bonne musique !